1 nov. 2020

Gérer le flux et le focus sans Hercule Poireau

Le flux et le reflux est un roman d’Agatha Christie dans lequel Hercule Poireau va élucider une fois encore un meurtre.

Et je pense que ce bon vieil Hercule joue du flux et du focus. Oui j’ai bien dit focus.

Mais où crois-tu que je veux t'emmener ?



Le flux et le focus, une technique d’enquêteur ?

Hercule Poireau va par moment être dans le flux. Il va questionner, fouiner, lire, conduire sa voiture… et à d’autres il est dans le focus. Il se pose dans un coin. Il réfléchit.


Un directeur doit gérer des tâches qui nécessitent à certains moments une grande concentration et à d’autres des tâches multiples. Le focus, c’est en photographie l’action de la mise au point. On se pose. On réfléchit à la bonne stratégie, à un problème complexe, à la meilleure réponse à envoyer… Le flux, c’est ce temps où les actions s’écoulent les unes à la suite des autres. On rencontre les enseignants. On gère ses mails. On surveille la cour tout en répondant aux questions des élèves.


Donc le flux, c’est être ouvert aux sollicitations, à l’inattendu. C’est aller à la rencontre des autres. C’est aussi traiter des questions simples, demandant peu de temps. Et le focus, c’est se mettre à l’écart. C’est rester concentré au moins 45 minutes sans être dérangé. C’est traiter des questions complexes, demandant du temps. 


Faut-il être focus tout seul ?

Non. On peut être focus en équipe. Il faut bien le préciser dès le départ. Par exemple, au cours d’une équipe éducative, on est plus focus que dans le flux.


OK, mais comment ?

Un directeur, un chef d’établissement doit gérer le flux et le focus. Le cerveau ne fonctionne pas du tout de la même façon pour cela. En plus il aime les routines qui rassurent.

Donc il faut programmer dans ton agenda ces temps de flux et de focus. Planifie les dans ton agenda pour l’indiquer aussi à ton entourage. Tu peux très bien dire que tel jour, de telle heure à telle heure, il ne faut pas te déranger sauf s’il y a un tremblement de terre. A la limite un incendie, quoique…

Chaque temps doit être qualitatif. Mais il faut laisser quelques interstices pour les imprévus. Sinon ce n’est pas drôle.


Depuis que j’ai mis cela en place, je suis clairement plus productif. Il y a des jours où cela est plus difficile. Des jours où ce que j’ai programmé ne peut pas se faire. Il faut rester humble. On décale. On rattrape un peu le soir, le weekend - même si je le déconseille fortement. Mais il y a toujours des cahiers ou des copies à corriger, un dernier mail à lire, à classer, à jeter… 


Et toi, comment fais-tu pour gérer le flux et le focus ?

Partage ton expérience en commentaire.


PS : vous êtes de plus en plus à lire mes articles de blog ou de podcasts. Partage cet article sur tes réseaux préférés ou par mail à tes collègues. Merci d’avance.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire