La situation sanitaire et sécuritaire actuelle génère du stress général.
Ça râle de partout. Lettre ouverte au ministre. Préavis de grève. Collègue malade. Attente de résultat de test. Surveillance supplémentaire…
Et vendredi, j’ai presque cru à la malédiction du vendredi 13. Je te raconte.
Depuis deux jours, j’ai une enseignante et une ASEM malades. Je prend en charge en partie la suppléance de l’enseignante et une partie du travail de l’ASEM (la garderie du matin et du soir). Pour Vigiprate, j’assure la surveillance du portail matin et soir. Donc pendant ces deux jours je suis à l’école de 7h30 à 18h30 non stop. Pour aider une équipe d’un autre établissement, j’ai assuré des heures de formation en ligne.
Bref en trois jours, j’ai fait plus de 35 h. (Stop les grincheux ! C'est juste pour mettre en contexte ma journée de vendredi. Je sais que je ne suis pas seul dans cette situation.)
La fatigue est là. Je la sens. J’ai encore de la réserve.
Bon vendredi arrive. Une fois n’est pas coutume, je me dis “Chouette, on est vendredi.” Et ben non. Le téléphone sonne.
7h45 : Allo François. J’ai un problème avec ma voiture. Je vais être en retard. Et… mon ASEM aussi parce que je l’emmène normalement.
Je pose mon téléphone. Je finis de raconter une histoire au petit Paul. Je réfléchis. Bon c’est jouable. Compliqué, mais jouable.
7h49 : Une autre enseignante m’informe qu’elle fait demi-tour pour aller les récupérer.
Cool… Oui mais elle va être en retard. Ah mais c’est vrai. J’oubliai qu’une autre ASEM devait être en retard.
Conclusion : Il me reste une enseignante pour accueillir trois classes…
Là, ça va être plus difficile.
Surtout que… l’inspectrice arrive ! Et moi qui suis coincé au portail !
Stress total.
Là. Je peux fuir. Rester tétanisé. Hurler.
J’ai préféré respirer profondément et prier. Oui. J’ai prié. Cela n’a rien changé à la situation. Cela m’a permis de prendre de la hauteur. Et de laisser la panique ne pas perturber ma réflexion.
J’ai réussi à prévenir calmement la seule enseignante présente ce matin de la situation. Elle a pris cela avec beaucoup de philosophie. Alors qu’elle allait être inspectée dans cinq minutes.
Les collègues sont arrivées juste avant l’arrivée de l’inspectrice. Tout s’est bien terminé.
La journée qui partait mal s’est bien passée.
Donc durant cette semaine, j’ai dû dormir moins, faire moins de sport (on se calme, mon sport consiste en 3 à 6 km de marche à pied), moins profiter de mes proches…
C’est mal - carrément mal.
Tu peux faire ce genre de sacrifice pendant un temps. Mais cela ne doit pas durer.
Tu ne peux pas continuer à tirer sur la corde du sommeil. Tu ne peux pas arrêter une activité physique. Tu ne peux pas mettre tes proches de côté.
Il y a un moment où il faut choisir, prioriser dans les urgences.
C’est ainsi que ce post est né. Il n’était pas prévu. Mais il était plus simple à écrire que celui prévu et que je n’ai pas eu le temps de préparer. Il est plus court.
Parce que j’ai besoin de repos, d’activité physique et surtout de retrouver mes proches.
En résumé :
Dans les urgences, il faut se dire stop.
Prendre du recul.
Renoncer à certaines choses.
Trier les urgences.
Revenir au plus vite à un rythme raisonnable.
Raconte-moi dans les commentaires une journée qui a mal démarrée et comment tu t’en es sorti-e.
Bonne semaine.
Prends soin de toi.
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