Les codes de l’écriture web
L'art d'écrire pour le web
On peut penser qu'écrire pour le web ou pour la presse c'est à peu près la même chose. Pas du tout !
Les mécanismes du regard sont différents. Nos yeux ne parcourent pas un texte de la même façon.
Les supports du web sont variés et les attentes du lecteurs aussi. Et parmi les lecteurs, il y a ces robots qui analysent jusqu'à la moindre virgule notre texte.
Alors pour bien écrire pour le web, il y a quelques consignes à respecter... Elles sont valables pour tout le monde. Autant en faire profiter nos élèves !
Lire : quels mécanismes en jeu ?
On ne lit pas. On scanne.
Devant une feuille, nos
yeux parcourent le texte de haut en bas et de gauche vers la droite. Et
bien pas du tout devant un écran. Ces derniers semblent avoir des troubles du
comportement !
Ils ne parcourent pas une page web de la même façon que sur
une feuille. Le regard ne circule pas de façon linéaire de haut en bas. Il zappe sans cesse et très vite.
Expliquer ce
phénomène aux élèves me semble important. Les élèves doivent identifier les différents supports de lecture et
d’écriture pour adapter leur manière de lire et d’écrire.
On doit en conséquence rédiger et structurer l’écrit d’une
autre façon.
Le web a ses propres codes pour communiquer.
Les supports du web
On lit et on écrit sur le web au travers :
- De sites
- De blogs
- De newsletter
- De fiches
- De posts sur les réseaux
- De descriptions de vidéo
- …
On lit et on écrit sur le web pour :
- S’informer
- Commenter
- Fidéliser
- Développer l’audience de l’établissement
- Partager la vie de la classe
- …
Les lecteurs, qui sont-ils ?
Deux modes de lecture
Deux types de
lecteurs existent sur la toile :
-
Les
visiteurs. Ils sont toujours pressés, ne
lisent pas vraiment. Il est impératif, pour les capter, de structurer le contenu
de l’écrit.
-
Les
moteurs de recherche. Ces robots lisent
tout du premier caractère au dernier. Mais ils ne captent rien au sens du
texte. Il faut donc les aider en structurant le texte et en lui précisant l’intérêt
des mots utilisés.
Mais au final, c’est le visiteur qu’il faut capter en
premier. Il faut se demander : Pour
qui et pourquoi écrire ?
L’œil met en moyenne 3/10e de seconde
pour scanner un écran et en retirer
les informations principales
Un lecteur lit en moyenne 25% moins
rapidement sur écran que sur papier
un texte dense en détail.
Ecrire oui mais comment ?
Il faut être :
- Concis
- Rapidement compréhensible
- Dynamique
- Interactif avec des liens et autres médias
Gardez bien en tête ce que cherche le lecteur.
Il faut :
- De l’interactivité : le lecteur doit pouvoir agir (aller chercher plus d’info, émettre des commentaires, relayer l’information…)
- du multimédia : son, vidéo, infographie… Il faut que cela ajoute un vrai plus à la lecture !
- de la personnalisation : racontez une histoire, sollicitez les émotions…
- une structure avec des liens hypertextes cohérents. Il s’agit de proposer plusieurs parcours de lecture.
Bien écrire pour le web, c’est bien écrire tout court.
L’écriture pour le web est très bien adaptée aux élèves. Ils doivent apprendre à :
- écrire des phrases courtes,
- utiliser la voix active,
- utiliser l’impératif et/ou le présent de l’indicatif
- manipuler des mots et des tournures simples en utilisant un maximum de synonymes
- maîtriser l’orthographe
Le langage doit être convivial
et interactif.
Suivre la règle du théâtre tragique : unité de temps, de lieux…
Donc on ne traite que d’un
sujet par page, une idée par
paragraphe.
Il faut répondre à ces questions : qui ? quoi ? où ?
quand ? pourquoi ?
C’est-à-dire qui est concerné ? Quelle est la nouvelle, de
quoi est-il question ? Où cela se produit ? Quand cela s'est-il produit ou
quand cela va-t-il se produire ? Pourquoi ou comment ?
Structurer
Il faut mettre en avant les infos de base pour répondre à la soif du lecteur. Puis il faut
permettre un accès à un second niveau
plus explicatif pour permettre enfin l’accès à un niveau détaillé de l’information.
Astuces
- Il est important de s’imposer un rythme d’écriture afin de fidéliser le
lecteur. Mieux vaut commencer doucement et monter en puissance plutôt que l’inverse.
- Les 11
premiers caractères impactent la première fixation oculaire.
- Les phrases doivent comprendre entre 6 et 12
mots. Optez pour une phrase avec un verbe ou des titres sous forme de question.
- Utilisez des repères temporels absolus "En juin 2017" et surtout pas
"Ce mois-ci". Evitez les repères spatiaux du type "voir plus
loin", "ci-dessous" car en fonction des écrans la présentation
peut changer.
- Jouer sur les renvois à la ligne, les listes à
puces. Toujours aligner votre texte à gauche et ne surtout pas le justifier.
- Ne pas utiliser les expressions : « cliquez
ici ». Nommez vos liens hypertextes.
Précisez ce que contient un lien de téléchargement. Les liens internes renvoient
dans la même fenêtre. Les liens externes envoient vers une nouvelle fenêtre.
- Illustrer avec
vos photos et vidéos !
Et les robots : comment les intéresser ?
Ce qu’ils n’aiment pas
Les robots n’aiment pas les adjectifs, les prépositions et
les adverbes inutiles.
Ce qu’ils aiment
Les moteurs de recherche tiennent fortement compte du
contenu des titres, des intertitres, des mots en caractères gras, italique… pour indexer les pages
web.
Ces moteurs donnent beaucoup d’importance aux 2 ou 3 premiers mots des titres. Les articles doivent être composés d’au moins 300 mots.
Référencement par l’image
Associez un texte
alternatif aux images. Il s’agit d’un équivalent textuel. Il doit être
descriptif et concis. Ne pas dépasser 250 caractères. La balise « alt » participe au référencement et améliore
l'accessibilité du site pour les mal-voyants.
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