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4 août 2013

Qui a peur de Google ?

Ou comment vivre avec ses paradoxes

   Fut un temps où j'utilisai Chrome pour lutter contre l'omniprésent Internet Explorer. Aujourd'hui, Chrome est le leader de ce marché "gratuit". Je ne vais pas changer - trop vieux peut-être. Cependant pour certaines recherches, je lui préfère Firefox - Cela ne m'empêche pas de dormir, je vous rassure.

Quoiqu'on en pense...

   D'autre part les services proposés par Google remplissent pleinement leurs taches  pour l'enseignement : création de textes, de présentations, de recherches, formulaires ... Drive, Gmail, Agenda, Maps, Images, Blogger, Coggle.it sont vraiment pratiques. Ils participent à l'apprentissage des élèves, permettent une prise de conscience du fonctionnement de cette entreprise, développent un regard critique, facilite la collaboration... Il faut bien reconnaître que ce sont des outils que les élèves utiliseront à la maison - autant les aider à en connaître les limites.
   J'émets des réserves sur You Tube, pour lequel la publicité et les propositions en fin de vidéo sont difficiles à contrôler. Je ne l'utilise pas avec les élèves, mais j'intègre les vidéos sur un blog.

Mais qui a peur du grand méchant Google ?

L'Etat ?

Rappelez-vous Hadopi2 !

(On rigole bien à l'Assemblée ;-))

Les entreprises ?

   Dans le JDD du 27 Mai 2007, on évoque le fait que Google collecte une masse de données, ne respecte pas toujours les droits d'auteurs, ... Rien de nouveaux depuis ? Des procès en pagaille, d'européennes menaces... ? Bref la dure loi du marché !

Mais pour nos élèves ?

   Pour les enseignants (ceux qui ont témoigné) il n'y a pas de problèmes, pas d'inquiétude. Il y a bien cette histoire de serveurs qui ne seraient pas localisés dans l'UE... Les données ne seraient pas suffisamment sécurisées... Que craint-on vraiment ? Que la rédaction du petit Nicolas soit lue secrètement par la NSA (déjà fait)... 

   Personnellement je pense (cela m'arrive, si, si) que l'on doit s'appliquer certaines règles au regard du droit français. Que nous dit-il ? La principale question est celle des droits d'auteur. Le site d'Eduscol présente bien cette question ici.
La loi pour la confiance dans l’économie numérique définit les régimes juridiques applicables sur Internet :
- l’auteur est le créateur du contenu qui peut être une œuvre originale ou non (un texte, une vidéo, une photo, un article posté sur un blog, etc.) ; dans le cas d’un blog ou de pages personnelles, il en est également l’éditeur ;
- l’éditeur d’un contenu : qu’il soit ou non à l’origine du contenu, il en assure au moins la maitrise éditoriale ;
- le fournisseur d’un service de communication en ligne est celui qui crée un service (forum, blog, etc.). Il peut proposer un espace de rédaction à des auteurs ;
l’hébergeur est la structure qui fournit les moyens techniques pour donner accès à des sites internet. Il assure le stockage de signaux, d’écrits, d’images, de sons ou de messages de toute nature ;
- le fournisseur d’accès à Internet (ou FAI) offre un service donnant la possibilité d’accéder au réseau internet.
Les conséquences juridiques de ces qualifications sont importantes, car l’auteur d’un contenu, l’éditeur, l’hébergeur et le FAI ont des obligations et des responsabilités différentes en cas de contenu litigieux.
Concernant la responsabilité du blogueur en particulier, la CNIL indique :
Les obligations du blogueur
- Le blogueur doit s’identifier ou indiquer le nom de son hébergeur.
- Le blogueur doit prendre toutes les mesures pour permettre l’exercice du droit de réponse.
- Le blogueur est soumis au respect des textes applicables en matière de droit d’auteur, de droit à l’image, de diffamation. 

Quelles sont mes règles ?

- Bien évidemment une charte d'utilisation des TUIC doit être signée dès qu'un élève utilise un ordinateur. J'aime bien celle-ci :
http://www.ac-grenoble.fr/savoie/pedagogie/docs_pedas/6342_divers/index.php
Groupe 73 TICE
- Les élèves signent uniquement leur production (texte, image,...) par leur prénom ou leurs initiales. Pas de nom. Ils ont le choix. Pour Twitter, j'évite le # qui renvoie vers d'autres productions bien moins riches que celles de l'élève.
- Ils indiquent leurs sources.
Et puis... c'est tout. Enfin presque. Ensuite c'est la vie de classe qui va permettre aux élèves de décomprendre que Google n'est pas un grand méchant loup ni un doux agneau. 

Vous pouvez bien sûr réagir - c'est le principe du blog ;)

Merci @NinomisG @2vanssay @LionelJeanjeau @astringues @atresgots2 @valdho50 

1 commentaire:

  1. Bon, j'ai posté un commentaire sur Google+, mais pour alimenter la réflexion ici aussi, je me permets un copier-coller. Il faisait suite à une discussion sur les outils proposés ou utilisés pour/par les élèves :

    En même temps, les outils utilisés par les élèves "chez eux" sont aussi ceux auxquels on les habitue :) J'utilise aussi beaucoup la "suite Google" en classe aussi, mais si un effort commun était fait de notre part pour utiliser des logiciels libres, on aurait le même cas de figure que la prolifération d'Open Office dans les usages (qui perd du poids justement à cause des outils en ligne tels que Gdrive).

    Le problème : les outils libres ne sont pas aussi performants et intuitifs que ceux proposés par Google. Je préfère nettement un document partagé sur Gdrive entre 4 élèves qu'un Etherpad qui plante, et qui propose assez peu de mise en forme.

    Puis il faut noter que la première force de Google, au-delà de la performance de ses solutions, c'est sa gratuité en terme de prix (certes, on paie en données et éventuellement en lecture de pub).

    Alors, vend-on l'âme de nos élèves au diable ? ;-)

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